Federico Pellegrini
Concert
Samedi 19 octobre à 18h30
à l’occasion des Journées Nationales de l’Architecture
Federico Pellegrini (Little Rabbits, French cowboy, French cowboy and the one…) est de retour à Piacé !
« 21 mars 2022, mort de mon père, Vincenzo Pellegrini, né à Trentino, Emilia Romagna, Italia (1936-2022)
Comme pour faire mon deuil ou que sais-je, je n’y réfléchis pas plus que ça, je passe toute mes soirées à jouer les morceaux qu’il sifflait toute la journée, de vieilles chansons italiennes. Je décrypte les accords, décortique les textes, apprends le tout par choeur, accumule les chansons, jour après jour, en rajoute de plus personnelles, qu’il ne sifflait pas, moi si. Passe une année, je réalise que j’en ai déjà une petite trentaine, que chaque soir, quand je prends ma guitare, je n’ai même plus besoin de contrôler textes ou accords, je les ai, à ma façon, je les joue, dans un ordre quelconque, telles qu’elles me viennent, j’en termine une, une nouvelle me vient à l’esprit, je la joue, et l’heure file.
Un soir, il y a quelques mois, un ami me propose de faire un petit récital pour quelques personnes. Au départ, je ne sais pas trop, je me demande si ça n’est pas trop personnel, trop intime. En même temps, pour la plupart, ce sont des standards, standards d’un autre temps pour beaucoup, mais universelles si racontées, expliquées, traduites. Je dis oui. Je réalise que cela me fait du bien. Je réitère, dans un lieu associatif, puis pour une garden party. Et me voilà parti. Comme une thérapie, je ferme les yeux, et je chante, et ça me fait du bien, je suis enfin dans mon jardin, quasi pour la première fois, comme un aboutissement, comme si j’avais chanté toute ma vie pour en arriver là, précisément.
À la lumière de ces trois expériences, très différentes, je décide d’un set up de départ, évolutif, comme le tout. Pour l’heure, mon micro-casque HF reprend du service, idem pour la guitare, je la rends sans fil. Et me voilà prêt à jouer n’importe où, tant que le récepteur HF me retrouve, assis ici, debout là-bas. Je déplace la scène au gré de mes déplacements, les gens se retournent, ou pas, certains se demandent d’où ça vient, d’autres le savent. J’essaie de me sentir chez moi, partout, retrouver cette ambiance que j’ai chez moi, pour moi même et pour les étoiles, détaché. Je ne pense plus à rien, je déroule. »
PELLEGRINI, musique italienne, des années 50 à 80, chante jusqu’à l’épuisement, à tout heure, tout jour.