Bulles Six Coques, Jean-Benjamin Maneval, 1964-1968

*Espace privĂ©. Visible qu’aux moments des expositions temporaires, visites commentĂ©es ou sur rdv.

FormĂ© Ă  la fois comme architecte et urbaniste, Jean Maneval (1923-1986) participe Ă  la reconstruction de la France d’Après-Guerre. Dans les annĂ©es 1960, il est l’un des premiers Ă  exploiter les possibilitĂ©s offertes par les matĂ©riaux plastiques en architecture. Dès 1963 il rĂ©alise les premières esquisses de la Maison bulle Ă  six coques. Fruit de la collaboration entre l’agence de Maneval et l’industrie pĂ©trochimique du groupe ELF Aquitaine, elle est produite Ă  300 exemplaires entre 1968 et 1970. FormĂ©e de l’assemblage de six coques indĂ©pendantes de polyester surĂ©levĂ©es sur un socle de bĂ©ton, cette maison est pensĂ©e comme un habitat cellulaire: Maneval cherche Ă  y rationaliser un espace de 36m2 en y apportant tout le confort moderne (sanitaires, chauffage, Ă©lectricitĂ©…). L’amĂ©nagement intĂ©rieur qui se fait selon la demande du client, repose sur l’utilisation d’un mobilier intĂ©grĂ© dont les formes courbes Ă©pousent la structure des coques. La Maison bulle Ă  six coques est l’un des premiers exemples français d’architecture de plastique. LĂ©ger, rĂ©sistant, facile Ă  mettre en forme, peu onĂ©reux Ă  produire, le plastique permet ici la rĂ©alisation d’une architecture nomade, facilement transportable et rapidement montable (trois jours maximum). De plus, Maneval inscrit sa maison dans la mouvance Pop caractĂ©ristique de la pĂ©riode. Les choix de formes courbes, de couleurs vives, d’une commercialisation Ă  bas prix, font de cette maison une habitation anticonformiste et futuriste, Ă  la fois objet de consommation et architecture industrielle. RĂ©pondant au dĂ©veloppement des congĂ©s payĂ©s et des loisirs, Maneval destine dès l’origine sa maison Ă  un usage de villĂ©giature. Le modèle prĂ©sentĂ© durant l’Ă©dition 2012 de la FIAC provient du village vacances de Gripp (Hautes-PyrĂ©nĂ©es), qui regroupaient une trentaine de ces maisons et a fonctionnĂ© jusqu’en 1998. AmĂ©nagĂ©es pour accueillir jusqu’Ă  six personnes, elles donnèrent pleine satisfaction aux vacanciers par leur cĂ´tĂ© ludique et leur facilitĂ© d’entretien. Ici Ă  PiacĂ©, le parcours d’art compte trois Bulles Six Coques : une bulle blanche (ancien accueil d’un aĂ©roclub Ă  Boos vers Rouen), une bulle marron et une bulle couleur mĂ©tal (Ibai Hernandorena).  Proche du groupe Archigram par son esprit expĂ©rimental, d’architectes tels Emile Aillaud ou Antti Lovag par son dĂ©ploiement de formes organiques, la Maison bulle Ă  six coques apparaĂ®t comme la synthèse des tendances de son Ă©poque, rĂ©alisation emblĂ©matique d’un moment de questionnement de l’architecture. (Notice rĂ©digĂ©e par Ekaterina Gorbunova, Roma Lambert et Thibault Creste, Elèves de l’Ecole du Louvre, pour la FIAC Paris 2012)

Ici Ă  PiacĂ©, le parcours d’art compte trois Bulles Six Coques : une bulle blanche (ancien accueil d’un aĂ©roclub Ă  Boos vers Rouen), une bulle marron et une bulle couleur mĂ©tal (Ibai Hernandorena). 

Proche du groupe Archigram par son esprit expérimental, d’architectes tels Emile Aillaud ou Antti Lovag par son déploiement de formes organiques, la Maison bulle à six coques apparaît comme la synthèse des tendances de son époque, réalisation emblématique d’un moment de questionnement de l’architecture. (Notice rédigée par Ekaterina Gorbunova, Roma Lambert et Thibault Creste, Elèves de l’Ecole du Louvre, pour la FIAC Paris 2012)