CAPSULE RADIEUSE
MAËLLE LEDAUPHIN
EXPOSITION DU 5 AU 27 AVRIL 2025
VERNISSAGE Samedi 5 avril
Maëlle Ledauphin est une artiste plasticienne née en 1999 à Marseille et diplômée en juin dernier des Beaux-Arts du Mans (TALM Le Mans).
Sa pratique du pastel gras, de la peinture et du collage brouille les frontières entre les médiums et sert la plupart du temps des compositions d’espaces saturés et fermés sur eux-mêmes dans lesquelles les constructions débouchent sur des hybridités indécidables d’organismes et de symboliques renvoyant en sourdine ou aux figures ou aux objets culturels qui les ont soutenus pour naître.
A l’occasion de cette exposition, elle montrera un ensemble de dessins préexistants ainsi que des nouveaux, conçus spécialement pour la Grange Noire de Piacé le radieux, dans une démarche plus expérimentale où le dessin est pensé dans l’espace en empruntant à la sculpture, à l’installation et à la scénographie.
Entrée libre
L’échange perpétuel entre dessin, documentation scientifique, anatomique, archéologique, me permet d’envisager l’ensemble de ces embrayeurs théoriques et iconographiques comme des outils servant à composer. C’est notamment par ces configurations que j’articule un mécanisme de pensée que je pourrais qualifier d’analogique, puisque le dessin devient le lieu du déploiement de mes interprétations fantasmées.
Parce que travailler à exposer ses plus sombres et interdites obsessions, fantasmes, folies, horreurs, toucher à la honte et à ce qui peut faire peur en soi-même, participe grandement de mon processus de création, que ce soit la pudeur qui aide à crypter, ou l’absence de traduction frontale qui oblige à inventer, tordre, compléter, et transformer, cela en choisissant méticuleusement des objets de tous les temps et de toutes les histoires, le travail du dessin commence avec l’ensemble de ce matériel, infini producteur de saturation, et débouche sur des hybridités indécidables d’organismes et de symboliques renvoyant subtilement en sourdine ou aux figures ou aux objets culturels qui les ont soutenus pour naître.
Tantôt enquête, tantôt archéologie expérimentale ou illustration de fascinations enfantines, l’utilisation du pastel gras, de la peinture et du collage brouille les frontières entre les mediums : ils servent la plupart du temps des compositions d’espaces fermés sur eux-mêmes, dans lesquelles le hors-champ n’existe pas ; le dessin y tient comme dans une phrase. En ce sens, l’emprunt à l’installation et à la sculpture m’a récemment permis de créer des dessins et peintures qui puissent se déployer dans l’espace.
Maëlle Ledauphin